« Scoutisme fondamental » : différence entre les versions

De Scoutopedia
(ajout pédagogie)
Ligne 63 : Ligne 63 :


Actuellement les séries télévisées, les jeux video peuvent être utilisés comme support.
Actuellement les séries télévisées, les jeux video peuvent être utilisés comme support.
== L'Attitude pédagogique du responsable de scoutisme ==
''N’importe quel idiot peut être un commandant, et un homme entraîné peut souvent devenir un bon instructeur ; mais un chef scout est un peu comme un poète…  (Baden Powell, fondateur du scoutisme)''
===Pédagogie de l’exemple===
Le responsable est comme un grand frère ou une grande sœur qui n’enseigne pas la vie scoute comme à l’école mais la démontre en la vivant lui-même joyeusement devant les jeunes. Les valeurs dont il témoigne forment autant de repères pour les jeunes qui auront spontanément envie de l’imiter parce qu’ils ont besoin de modèles et que celui-ci est à la fois sympathique, solide dans son autorité et proche d’eux.
''Notre éducation est, pour une grande part, effectuée par l’exemple. Il n’y a aucun doute qu’aux yeux des garçons c’est ce que l’homme fait qui compte, pas tellement ce qu’il dit.'' (B.P.)
===Pédagogie du jeu===
Dans le scoutisme, tout s’enseigne par le jeu. Les obligations de la vie quotidienne sont l’occasion de concours, l’apprentissage de la loi scoute peut faire l’objet d’un grand jeu genre course au trésor, etc. Le jeu est une chose sérieuse, la façon la plus naturelle pour l’enfant de grandir psychiquement et socialement : respect des règles, imaginaire, enthousiasme, confrontation à ses limites et aux autres, exploits…
''Le scoutisme n’est pas une science à étudier solennellement, il n’est pas une collection de doctrines et de textes, il n’est pas non plus un code militaire ayant pour but d’entraîner les garçons à une discipline militaire et de réprimer leur individualité et leur esprit d’initiative. Non, c’est plutôt un jeu joyeux ou des hommes-enfants et des enfants peuvent aller ensemble à l’aventure, en développant leur santé et leur bonheur, leur habileté manuelle et leur disponibilité à aider leur prochain.'' (B.P.)
===Pédagogie de l’autonomie ===
Le responsable organise les conditions du succès, puis il laisse les jeunes expérimenter par eux-mêmes leurs propres possibilités de réussite dans ce cadre. Il prépare les « coulisses de l’exploit », les moyens matériels, techniques, psychologiques qui permettent la réussite de l’entreprise réalisée par les jeunes eux-mêmes.
''Le secret d’une éducation saine, c’est de mettre chaque élève en condition d’apprendre par lui-même au lieu de l’instruire en canalisant en lui des connaissances conformément à un modèle stéréotypé… Quand vous voulez qu’une chose soit faite, ne la faite pas vous-même, c’est la devise à adopter.'' (B.P.)
===Pédagogie positive===
La loi scoute ne comprend que des phrases positives et d’une manière générale le chef met l’accent sur ce qui est positif. Les réussites et les progressions personnelles sont valorisées par des signes (les badges, les insignes d’étape). Le responsable valorise les qualités personnelles et collectives des jeunes ; les échecs ne sont considérés que pour apprendre comment mieux faire.
''Il y a 5% de bon, même dans le pire des caractères. Le jeu consiste à les découvrir et ensuite à les développer jusqu’à une proportion de 80% ... L’éducation doit être positive et non pas négative, active non pas passive. Multiplier les interdictions c’est inciter à faire le mal. Infusez plutôt le véritable esprit ; l’esprit est à l’action comme la poudre est au coup de feu ! ''(B.P.)
===Pédagogie de la fraternité===
Le système des patrouilles et le témoignage des responsables développent les valeurs d’amitié, de solidarité, d’entraide. Le sentiment d’appartenance à la fraternité scoute fortifie l’identité personnelle dans une dimension sociale qui ouvre le jeune au monde extérieur.
''Le scoutisme est une fraternité joyeuse, un mouvement qui concrètement ne tient aucun compte des différences de classes sociales, de religions, de nationalités ou de races, grâce à l’esprit indéfinissable dont il est pénétré.'' (B.P.)


{{Portail théorie}}
{{Portail théorie}}

Version du 5 juin 2009 à 19:10

Le Salut Scout

Il est délicat de proposer une liste de "fondamentaux" du scoutisme car ils se déclinent en de nombreux et différents programmes, chacun d’eux ayant ses spécificités.

Néanmoins tous sont d'accord pour englober dans le terme scoutisme les activités pratiquées dans la nature sur une période pluri-annuelle et en groupes organisés par les garçons et les filles, enfants, adolescents ou jeunes adultes, visant au developpement du caractère, de l'autonomie,de la débrouillardise dans le but de former des adultes équilibrés et des citoyens actifs et responsables.

Les tranches d'âge peuvent varier suivant les époques ou les modes de fonctionnement mais les termes traditionnels d'éclaireurs, guides, louveteaux, promesse, patrouille, etc... sont compris de tous et utilisés très largement même si certains mouvements ont adopté des dénominations particulières.

Bref le scoutisme est pratiqué par tous même si certains thèmes, activités ou organisations sont ressentis de façons différentes.

Les définitions et buts du Scoutisme

Voir l'article : Les définitions du scoutisme

Donner une définition du scoutisme n'est pas simple ! Baden Powell, lui-même avait préféré le définir par son contraire. Depuis, différentes définitions ont été proposées et les buts initiaux ont été enrichis, l'ensemble de ces approches permet une définition fine de la vaste entreprise d'éducation qu'est le scoutisme.

Les outils et méthodes du scoutisme

Pour atteindre les objectifs des définitions, tous les mouvements de scoutisme utilisent un certain nombre d’outils et méthodes mais parfois de manières différentes :

Les tranches d'âges

Voir l'article : Tranches d’âge des différents mouvements

Pour vivre le scoutisme, les scouts sont répartis par tranches d'âge. En effet, l'enfant de 8 ans n'aura pas les mêmes attentes que l'enfant de 13 ans! On peut noter que ce système de répartition par tranches n'est pas une spécificité scoute et qu'elle est utilisée par toutes les méthodes éducatives.

Pour des choix pédagogiques, les mouvements n'ont pas tous choisis les même répartitions :

Le système des patrouilles

Voir l'article : Le système des Patrouilles

Au sein chaque tranche d'âge (une tranche formant ce que l'on appelle une unité), les scouts sont répartis en petits groupes plus ou moins autonomes de 6 à 8 jeunes. Cette organisation permet d’organiser efficacement la vie de l’unité et de développer la prise de responsabilité des jeunes au sein de ce groupe que l'on appelle de façon générique : la patrouille.

La loi scoute

Voir l'article : La Loi Scoute

La Loi Scoute constitue la règle de vie que le jeune doit s’efforcer de vivre à l’intérieur et en dehors du scoutisme. Elle est toujours formulée sous forme positive et non comme une suite d’interdictions.

La Promesse

Voir l'article:La Promesse

Chaque jeune doit adhérer volontairement à la loi de son mouvement de scoutisme et s’engager à faire de son mieux pour progresser : c'est ce qu'on appelle prononcer sa Promesse. Cet engagement est pris généralement durant une cérémonie, il a pour but d’impliquer profondément le jeune par une adhésion pleine et volontaire dans la vie de l’unité.

La progression personnelle

Voir l'article :La progression personnelle du scout

A travers un certain nombres de brevets, classes, badges, labels, … obtenus après un temps d’apprentissage, chaque jeune doit acquérir des compétences. Le parcours est personnalisable selon les envies et les goûts de chacun.

La vie de plein air

Baden-Powell a toujours considéré que la vie citadine n’était pas pleinement satisfaisante pour le développement de l’homme. La randonnée pedestre, le campisme mais aussi l'observation de la faune et de la flore permettent de retrouver contact avec la nature.

Et si BP a choisi la nature (le plein air) comme cadre de vie privilégié du scout c'est que celle-ci a fait ses preuves par le passé : la vie de camp et de campagne a formé des centaines de millions d'hommes, des premiers chevaliers, en passant par les explorateurs, les trappeurs américains, les tribus des forêts équatoriales jusqu'aux fermiers de nos petits villages reculés.

Cette nature, ces hommes ont appris à la connaître, à la respecter et elle leur a bien rendu. Cette nature forge des hommes de terrain, travailleurs, adaptables, à la fois forts et si doux face aux beautés de la création. C'est tout ce que l'on peut espérer pour les scouts.

Le bénévolat

En France, les responsables à l'echelon local (unités), groupe ou intermediaire ( le nom varie suivant les mouvements) sont systématiquement bénévoles. A l'echelon national les dirigeants à temps complet et les techniciens sont evidemment salariés.

Par le rôle essentiel qu'y joue le bénévolat de jeunes adultes le scoutisme se distingue nettement de l'animation ou du sport même amateur.

A cette conception s'oppose la pratique des Etats Unis où les chefs locaux ou animateurs locaux sont souvent salariés.

L'imaginaire

Dès l'origine du scoutisme l'existence d'un imaginaire facilitant la progression individuelle ainsi que l'intégration du jeune dans le groupe tout en fédérant celui-ci a été reconnu comme essentielle. Bien entendu le contenu de cet histoire, son support varient avec les époques et les mouvements voir indianisme, Raider, Chevalier de France.

Il est important que cet imaginaire trouve un écho dans la société et spécialement dans la jeunesse de l'époque considérée grace à des médias: livre, illustré, film, série télé. Le Livre de la Jungle est un exemple d'imaginaire préexistant, très connu des jeunes, et que le scoutisme a adopté dès ses débuts. La diffusion de livres adaptés pour la jeunesse, d'un film celèbre ont été très important pour la réussite de cet imaginairet. Il en fut de même plus tard de l'aventure spatiale qui donna à un intense retentissement dans les médias que le scoutisme de certains sut adapter.

Pendant plus d'une decennie les SUF possèdèrent la Saint Wladimir annuelle, basée sur la bande dessinée Le Sceptre d'Ottokar d'Hergé et qui réunissait de nombreuses troupes sur ce thème relancé d'une année sur l'autre.

Actuellement les séries télévisées, les jeux video peuvent être utilisés comme support.



L'Attitude pédagogique du responsable de scoutisme

N’importe quel idiot peut être un commandant, et un homme entraîné peut souvent devenir un bon instructeur ; mais un chef scout est un peu comme un poète… (Baden Powell, fondateur du scoutisme)

Pédagogie de l’exemple

Le responsable est comme un grand frère ou une grande sœur qui n’enseigne pas la vie scoute comme à l’école mais la démontre en la vivant lui-même joyeusement devant les jeunes. Les valeurs dont il témoigne forment autant de repères pour les jeunes qui auront spontanément envie de l’imiter parce qu’ils ont besoin de modèles et que celui-ci est à la fois sympathique, solide dans son autorité et proche d’eux.

Notre éducation est, pour une grande part, effectuée par l’exemple. Il n’y a aucun doute qu’aux yeux des garçons c’est ce que l’homme fait qui compte, pas tellement ce qu’il dit. (B.P.)

Pédagogie du jeu

Dans le scoutisme, tout s’enseigne par le jeu. Les obligations de la vie quotidienne sont l’occasion de concours, l’apprentissage de la loi scoute peut faire l’objet d’un grand jeu genre course au trésor, etc. Le jeu est une chose sérieuse, la façon la plus naturelle pour l’enfant de grandir psychiquement et socialement : respect des règles, imaginaire, enthousiasme, confrontation à ses limites et aux autres, exploits…

Le scoutisme n’est pas une science à étudier solennellement, il n’est pas une collection de doctrines et de textes, il n’est pas non plus un code militaire ayant pour but d’entraîner les garçons à une discipline militaire et de réprimer leur individualité et leur esprit d’initiative. Non, c’est plutôt un jeu joyeux ou des hommes-enfants et des enfants peuvent aller ensemble à l’aventure, en développant leur santé et leur bonheur, leur habileté manuelle et leur disponibilité à aider leur prochain. (B.P.)

Pédagogie de l’autonomie

Le responsable organise les conditions du succès, puis il laisse les jeunes expérimenter par eux-mêmes leurs propres possibilités de réussite dans ce cadre. Il prépare les « coulisses de l’exploit », les moyens matériels, techniques, psychologiques qui permettent la réussite de l’entreprise réalisée par les jeunes eux-mêmes.

Le secret d’une éducation saine, c’est de mettre chaque élève en condition d’apprendre par lui-même au lieu de l’instruire en canalisant en lui des connaissances conformément à un modèle stéréotypé… Quand vous voulez qu’une chose soit faite, ne la faite pas vous-même, c’est la devise à adopter. (B.P.)

Pédagogie positive

La loi scoute ne comprend que des phrases positives et d’une manière générale le chef met l’accent sur ce qui est positif. Les réussites et les progressions personnelles sont valorisées par des signes (les badges, les insignes d’étape). Le responsable valorise les qualités personnelles et collectives des jeunes ; les échecs ne sont considérés que pour apprendre comment mieux faire.

Il y a 5% de bon, même dans le pire des caractères. Le jeu consiste à les découvrir et ensuite à les développer jusqu’à une proportion de 80% ... L’éducation doit être positive et non pas négative, active non pas passive. Multiplier les interdictions c’est inciter à faire le mal. Infusez plutôt le véritable esprit ; l’esprit est à l’action comme la poudre est au coup de feu ! (B.P.)

Pédagogie de la fraternité

Le système des patrouilles et le témoignage des responsables développent les valeurs d’amitié, de solidarité, d’entraide. Le sentiment d’appartenance à la fraternité scoute fortifie l’identité personnelle dans une dimension sociale qui ouvre le jeune au monde extérieur.

Le scoutisme est une fraternité joyeuse, un mouvement qui concrètement ne tient aucun compte des différences de classes sociales, de religions, de nationalités ou de races, grâce à l’esprit indéfinissable dont il est pénétré. (B.P.)