Juliette Gordon Low

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Juliette Gordon Low
Juliette Gordon Low
Juliette Gordon Low
Fondatrice des GSUSA
31 octobre 1860 · 17 janvier 1927

Fondateur

Fondateur.

Personnalité américaine

Etats-Unis.

Juliette Gordon Low fut, en 1912, l'initiatrice et la créatrice des éclaireuses des États-Unis d'Amérique (Girl Scouts of the United States of America).

Naissance et adolescence[modifier | modifier le wikicode]

Elle est née le 31 octobre 1860 à Savannah, en Géorgie, seconde des six enfants d'Eleanor « Nellie » Lytle Kinzie et William Washington Gordon II.

Son père faisait partie d’une des premières familles de colons en Géorgie et fut capitaine confédéré pendant la guerre de Sécession. La famille de sa mère a joué un rôle important dans la fondation de Chicago.

À son nom de baptême, celui de sa grand-mère maternelle, un oncle substitua bientôt celui de Daisy (Marguerite), qui lui restera toute sa vie.

Excellente artiste, notamment en sculpture, elle achèvera ses études dans une école française de New-York où elle se constituera de solides amitiés qui lui serviront par la suite. Elle manifeste très tôt aussi un penchant pour les animaux qu’elle aime soigner. Sa scolarité, en internat, sera parsemée de voyages à travers les États-Unis et en Europe, élargissant ainsi son horizon.

À 25 ans, une infection de l’oreille est traitée avec du nitrate d’argent, entraînant une surdité partielle pour Daisy. Cette surdité deviendra définitive après son mariage, quand un des grains de riz jeté en l’air au seuil de l’église se sera logé dans son autre oreille, entraînant une nouvelle infection. Jamais son handicap ne l’empêchera d’atteindre ses buts. Toutefois, en vieillissant, cette surdité sera à l’origine d’accès de mélancolie et de dépression plus fréquents.

Un mariage malheureux[modifier | modifier le wikicode]

Le 21 décembre 1886, elle épouse un Anglais, « Willy » Mackay dont le père, Andrew, riche commerçant, avait des intérêts à Savannah .

Les époux partageront alors leur temps entre l’Angleterre et les États-Unis puis s’installent définitivement en Angleterre où ils ont acheté une maison, Wellesbourne, dans le Warwickshire.

Pendant la guerre hispano-américaine, Daisy revient au pays pour aider sa mère à organiser un hôpital pour des soldats convalescents en Floride, où son père avait été posté en tant que général dans l'armée des États-Unis.

Daisy s’est insérée dans la société anglaise, elle a même été présentée à la Cour.

Mais le couple souffre de ne pas avoir d’enfant, et en 1902, William abandonne le foyer et demande le divorce. Il meurt en 1905, sans que ce dernier ait été prononcé, laissant Daisy dans l’embarras, léguant une partie de ses biens à sa maîtresse.

Toutefois, un jugement ultérieur permettra à Daisy de récupérer les biens de Savannah. Elle passe ensuite son temps à voyager, heureuse d’emmener un neveu ou une nièce, toujours appréciant le contact avec la jeunesse.

La fondation des GSUSA[modifier | modifier le wikicode]

En 1911, elle rencontre Robert Baden Powell et sa sœur, Agnès, à qui son frère avait demandé d’adapter le mouvement scout pour les filles.

Encouragée par BP, elle décide de lancer le même mouvement pour les filles aux États-Unis.

En 1912, elle revient en Géorgie et téléphone à une amie « j'ai quelque chose pour les filles de Savannah, et de toute l'Amérique, et même du monde entier, et nous allons commencer ce soir! »

Le 2 mars 1912, elle organise sa première réunion avec 18 filles, dont sa nièce Daisy, premier membre enregistré.

Son œuvre, sa mort[modifier | modifier le wikicode]

La statue de cire de Juliette Gordon Low au musée Madame Tussaud

Pendant 15 ans, elle travaille à établir l’organisation qui deviendra la plus grande association volontaire de femmes et de filles aux États-Unis.

Elle enrôle famille et amis, voyage, recrute, rédige la loi des guides et demande à Walter John Hoxie de rédiger le premier manuel en 1913. Elle le réécrira en 1916, le trouvant d’inspiration trop naturaliste, y incluant une spécialité « aviation… »

Convaincante, elle sait s’appuyer sur un réseau étendu d’adultes qui sauront conseiller les jeunes filles volontaires à encadrer les premières unités. Peu de monde lui refuse son aide.

En 1925, les GSA sont plus de 90 000. Elles accueillent très rapidement des handicapés, Daisy, du fait de sa surdité, étant sensible à la situation de ces filles souvent délaissées.

En 1923, on lui diagnostique un cancer. Elle gardera le secret, afin de continuer sa mission et surtout d’accomplir un de ses souhaits les plus chers : accueillir aux États-Unis un camp international.

GSUSA camp.jpg

Ce sera celui de New York, en mai 1926, où une trentaine de pays sera représentée. Daisy financera de ses deniers le voyage de certaines guides d'outre-mer.

Elle meurt le 17 janvier 1927 à Savannah. Elle est enterrée auprès de ses parents, dans son uniforme de Girl Scout, comme elle en avait manifesté le souhait.

Dans sa poche, un télégramme reçu de l’équipe nationale des GSUSA peu avant sa mort « Vous êtes non seulement la première des Girl scouts, mais vous êtes aussi la meilleure d’entre elles »